Pour quoi faire ?
Depuis le sud de l’Italie jusqu’à Gibraltar en Espagne, les véhicules, et notamment les camions, peuvent circuler sur une autoroute sans discontinuer sauf… sur un un tronçon de 13 km, dans la traversée d’Arles, où la circulation se fait sur la RN 113.
Les conséquences, liées à la sécurité routière, aux nuisances pour les riverains de Pont-de-Crau, Barriol et la Roquette notamment, et au développement urbain de la ville, ont rendu nécessaire la construction d’un tronçon autoroutier parallèle, qui permettrait à la circulation de transit d’éviter la traversée d’Arles.
80 000 véhicules par jour
Arles serait ainsi délestée d’un imposant trafic international où passent chaque jour 80 000 véhicules, grâce à un tronçon autoroutier qui reliera le péage de Saint-Martin-de-Crau à celui de l’A54 à la sortie d’Arles en direction de Nîmes.
L’intérêt de la création de ce contournement réside aussi dans la requalification de la RN 113. Une fois l’outil en service, ces 12,6 kilomètres pourraient se transformer en boulevard urbain et redessiner cette partie du centre ville.
Un tronçon de 13 kilomètres
Le contournement autoroutier d’Arles avait été classé comme prioritaire par le gouvernement en juillet 2013 dans le cadre du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) et de la Commission « Mobilité 21 ».
Au terme de nombreuses concertations, expositions et un travail de concert entre la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), la Ville d’Arles et la Chambre de commerce et d’industrie du pays d’Arles (CCIPA), le fuseau d’étude Sud Vigueirat d’une largeur de 300 mètres a été délimité, dans lequel le tronçon long de 13 km sera situé.
Cette variante a été retenue car elle évite les secteurs les plus sensibles et résout les problèmes liés à la pollution et aux transports de matières dangereuses. Ce tracé de 13 kilomètres en 2 fois 2 voies prendra son origine sur l’A54 à l’ouest, au niveau de l’échangeur d’Eyminy, franchira le Rhône et se poursuivra au Sud du canal du Vigueirat qu’il traversera pour rejoindre la RN 113 au lieu dit « Balarin » à l’est d’Arles.
Une « nouvelle » RN 113
La requalification de la RN 113 est un des éléments majeurs du contournement autoroutier. Les services de la Ville et de l’État travaillent d’ores et déjà sur ce dossier, même s’il ne pourra se faire qu’une fois le contournement autoroutier réalisé. Une étude, cofinancée par le Conseil régional et l’État, a commencé en avril 2012. Elle permettra de poser les usages de cette artère et de dégager plusieurs scénarios.
En plein cœur d’Arles, la RN 113 deviendrait un boulevard urbain, un axe d’échange entre les quartiers sur une zone stratégique, qui accueillera d’ailleurs le futur port de plaisance, voisin de la RN et de la presqu’île du cirque romain.
La requalification de la RN 113 concerne les secteurs de Pont-de-Crau, Fourchon, le secteur du canal d’Arles à Bouc, la presqu’île du cirque romain, la Roquette, la rive droite de Trinquetaille et la tête de Camargue.
Dans l’attente du contournement : les mesures prises
Depuis le 1er juillet 2016, la vitesse des véhicules de plus de 3,5 tonnes est limitée à 70km/h sur la totalité de la zone urbaine d’Arles, dans les deux sens de circulation, entre les échangeurs n°4 et n°7, soit une longueur voisine de 3 km.
Dans l’attente de la réalisation du contournement autoroutier d’Arles, cette mesure prise par la préfecture des Bouches-du-Rhône, permet de réduire les nuisances sonores et la pollution atmosphérique engendrées par le trafic des poids-lourds, et d’améliorer la sécurité routière.
Depuis 2013, l’État a consacré 19,7 millions d’euros pour régénérer les chaussées sur l’axe RN113-RN572. Les travaux ont consisté en la mise en œuvre d’un revêtement de chaussée de moindre nuisance sonore et la réduction des largeurs des voies pour apaiser le trafic et faciliter l’insertion des véhicules sur la RN 113 dans le sens Salon-Nîmes.