Les quais du Rhône Photo P. Mercier / Ville d'ArlesLe Plan Rhône : un aménagement durable du fleuve

Les inondations de décembre 2003 après celles de 1993 et 1994 ont amené les pouvoirs publics à mettre en place une stratégie globale pour protéger les territoires des crues du fleuve.
Un ensemble d’études (hydrauliques, techniques, environnementales) a alors été confié au préfet Jean-Pierre Lacroix, pour préparer un programme de travaux. L’État a associé les cinq régions concernées (Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur).

C’est ainsi qu’est né le 12 juillet 2005 le Plan Rhône, présenté comme un « projet global de développement durable ». Le résultat est une meilleure connaissance des territoires traversés par le fleuve et des risques pour décider d’ouvrages pour protéger les habitants tout en permettant le développement des territoires.
Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un ensemble concernant les territoires allant du lac Léman jusqu’à la mer, précise Jean-Luc Masson, président du Symadrem, opérateur du Plan Rhône, lequel, outre le volet prévention des inondations, en comporte cinq autres : le transport fluvial, l’énergie, culture et patrimoine, la qualité des eaux, le tourisme.

Les ouvrages de protection : des travaux historiques

En effet, l’allure actuelle des quais du Rhône est une illustration concrète de ce que le Plan Rhône a permis de financer. Conduits par le Syndicat mixte interrégional d’aménagement des digues du delta du Rhône et de la Mer (Symadrem), les travaux de réparation des quais sont achevés après plusieurs tranches de travaux.
L’ensemble des travaux de confortement des quais et la protection amont – aval de l’agglomération Arlésienne se sera déroulé sur 13 années pour un coût de 32 millions d’euros financés par l’État à 40 %, la Région à 30%, le Département à 25% et 5% pour la ville d’Arles.

Les premières tranches ont concerné le quai de la Roquette et le quai Saint-Pierre et de Trinquetaille.
Ont suivi, la création d’un quai bas au droit du quai Marx-Dormoy, la création d’un parapet en partie haute du quai de la gare maritime, la création d’une protection en rive gauche du Rhône depuis la digue de Mas Molin jusqu’au Pont des Lions. La création d’un parapet sur le remblai du musée départemental Arles Antique et enfin, le confortement et la rehausse de l’écluse d’Arles et de la digue de Barriol.

La protection des quartiers nord d’Arles contre les crues du Rhône est assurée par deux ouvrages : le prolongement de la rocade du contournement d’Arles de la RD570n (travaux du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône) et la création d’une digue reliant ce remblai routier au remblai ferroviaire entre Tarascon et Arles.

Les prochaines opérations

L’opération de création d’une digue, dite de premier rang, entre Tarascon et Arles est prévue en 2017 pour une réalisation qui devrait s’étaler jusqu’en 2020.
Sur la rive droite du Grand Rhône, un ouvrage similaire sera construit entre Beaucaire et Fourques, selon le principe de la solidarité entre les deux rives.

De 2019 à 2022, sont prévus : le renforcement de la digue du Grand Rhône rive droite au droit de Salin-de-Giraud et la création d’une digue au Sud de Salin-de-Giraud.