Septembre – Octobre 2023
Guy Rouvière
Conseiller municipal
Devoir de mémoire, anciens combattants, cimetières – Griffeuille
Mon quartier, Griffeuille
C’était le 1er juillet 1979 : je me souviens de ce jour-là, il y a 44 ans puisque je m’installais avec ma famille, à Griffeuille.
A ce moment-là, nous étions majoritairement des artisans, des commerçants, des élus locaux et c’était très bien perçu d’habiter à Griffeuille : nous nous connaissions tous, nos enfants jouaient dans la rue, c’était vraiment un quartier formidable où il y avait des fêtes, des animations…
D’ailleurs, je dois saluer le travail du Comité d’intérêt de quartier qui s’est toujours démené pour faciliter la vie de tous depuis sa création.
Au fil des années, la situation s’est dégradée : je ne veux jeter la pierre à personne, mais l’entretien n’était plus au rendez-vous, les immeubles se sont abimés, les travaux n’ont pas toujours été faits correctement. Et surtout, la vie a disparu dans mon quartier en une dizaine d’années.
Certes, certains habitants continuent d’entretenir leur immeuble, leurs appartements. Mais je crois que beaucoup ont baissé les bras, notamment face à l’insécurité grandissante contre laquelle la municipalité tente de lutter, mais c’est surtout le devoir de l’Etat que de nous aider à éradiquer ce fléau qu’est le trafic de drogue. Nous le sollicitons sans cesse pour que, en prenant compte de nos propres efforts comme l’embauche de 32 policiers municipaux et grâce au Contrat de sécurité intégré, il vienne libérer le quartier de ces trafiquants.
Comme la majeure partie des habitants de Griffeuille que je connais puisque j’en suis l’élu et sans doute l’un des plus anciens habitants, le projet présenté par Sophie Aspord, présidente de la Sempa, je suis plein d’espoir depuis l’annonce d’un investissement de 20 millions d’euros par le nouveau bailleur Vilogia!
La Sempa n’a plus les moyens de financer ces investissements qui touchent aussi bien le cadre de vie que l’intérieur des batiments : je salue le travail de Sophie Aspord qui a cherché le bon investisseur pour construire un vrai projet.
Ce quartier a besoin de retrouver la vie, les appartements ont besoin d’être adaptés aux nouvelles normes, les familles ont besoin de retrouver plaisir à vivre chez eux et à entretenir leurs locaux.
Même si je ne partage pas ce comportement, je peux comprendre que certains habitants ont eu un sentiment d’abandon. Cela n’incite guère à continuer à se donner du mal pour son immeuble dans ces conditions, cela ajoute au sentiment de misère sociale et à la colère. Et cela ne donne pas d’espoirs aux jeunes.
Mais j’ai bon espoir : j’ai pris acte des engagements de Vilogia, j’ai pris acte de l’attente de tous les habitants, je dis bien tous. J’ai confiance dans le travail conduit par le maire et l’équipe municipale, pour que Griffeuille revive, qu’il redevienne un quartier où l’on se parle, on se sent en sécurité, on se sent respectés.
Comme dit le maire, c’est un investissement historique pour les 860 familles qui vivent ici et en tant qu’élu du quartier, je suivrai ce dossier, avec les habitants, pas à pas.
Pour mon quartier. Pour Griffeuille.