Février 2022

Marie Andrieu, conseillère municipale
Mohamed Rafaï, conseiller municipal, conseiller communautaire ACCM
Le parti des Arlésiens

Une identité républicaine

La mondialisation engagée depuis 30 ans, a progressivement, affaiblit les démocraties, fragilise les services publics et désormais, frappe de plein fouet les territoires et les citoyens dans leur quotidien. Elle priorise la finance et le profit au détriment des démocraties, notamment comme on a pu le constater avec la crise des hôpitaux, maltraités par un système ultralibéral.
Cette mondialisation agressive altère l’identité de la république et détruit les acquis du modèle social français, avec une volonté d’uniformisation sans nuance et sans respect des spécificités territoriales.
L’identité de la république s’est édifiée, par l’apport de citoyens divers : Michel Platini né de parents Italiens, Zinedine Zidane né de parents algériens, Romy Schneider née allemande, ont fait le rayonnement de la France dans le monde. Ou encore l’architecte Henri Ciriani, né italien, bien connu des arlésien.nes pour le Musée de l’Arles Antique.
L’identité de notre commune est plurielle par son histoire, les romains, les émigrés espagnols, italiens, algériens, lorrains, vietnamiens, grecs, les gitans, etc. ont édifié l’identité locale avec la féria, la corrida, le riz de Camargue, ou nos monuments antiques romains.
La crise sanitaire a rendu visible l’ampleur de la dépendance à la mondialisation économique : vaccins, matières premières, tourisme international, etc., tout en exacerbant les inégalités sociales : une incroyable augmentation des dividendes mondiaux, alors que les distributions de colis alimentaires ont augmenté de 12%. Ces inégalités grandissantes, accentuées par la mondialisation, broient l’humain pour le profit et les bénéfices des marchés et ont profondément perturbé les relations sociales et brouille les repères.
La république dans son identité doit assurer une équité territoriale qui doit permettre d’atteindre, pour le bien être de chacun.e quelque soit son âge, son statut, son lieu de résidence, une autonomie des 4 points cruciaux : Santé – Service public de proximité – Énergétique – Alimentation.
De nombreux citoyen.nes n’arrivent plus à se projeter, ont peur de l’avenir, pour eux ou pour leurs enfants. Trop de précarité, trop de travailleurs pauvres, ce sont les conséquences d’une société impitoyable et partiale. Ces peurs génèrent des haines et des crises fondées, légitimes, mais qui se trompent d’ennemi. On sait que les crises et le mal-être incitent au communautarisme. En France, la république doit être un liant, un refuge universel et laïc qui protège et encourage.
Il y a bien une identité française, nous avons une carte d’identité française.
Notion d’identité en crise, monopolisée par certain.es nationalistes polémistes, ne laissons pas de ternes et nauséabond.es populistes s’accaparer cette notion.
Nous vous proposons de participer à une réflexion collective et de ne pas participer à la polémique stérile qui contribue et alimente ces peurs conservatrices et ce repli sur soi communautariste.
Nous devons créer et protéger des conditions d’autonomies des territoires avec ambition et respect de l’environnement.
Nous devons, ensemble prendre du recul pour 2022, notre rendez-vous démocratique, pour une démocratie plus forte, et plus attentive aux besoins et réalités de chacun.e dans son grand ensemble républicain.